L’héritage transgénérationnel est souvent confondu avec l’hérédité.
L’hérédité est la transmission des caractères d’un être vivant à ses descendants par l’intermédiaire de ses gènes.
Ou encore, l’ensemble des caractères, des dispositions hérités des parents, des grands-parents et arrières grands-parents.
Ainsi, une lourde hérédité peut comporter des tares physiques ou mentales.
A l’inverse, l’héritage transgénérationnel va chercher plus loin que l’hérédité.
L’héritage transgénérationnel : impact sur nos vies
L’héritage transgénérationnel représente une véritable loyauté familiale, un respect inconditionnel des actions vécues par nos ascendants qui ira jusqu’à les imiter à la perfection et les répéter dans un contexte bien sûr actuel. Cette imitation va jusqu’à passer outre notre essence véritable, notre identité. Nous pensons maîtriser nos choix et ce n’est pas le cas.
Cet héritage transgénérationnel malgré nous peut être comparer à un lourd fardeau. Il peut expliquer parfois certains maux de dos qui surviennent subitement sans en comprendre l’origine physique.
Ainsi, ces mémoires car il ne s’agit que de mémoires (énergie invisible, parfois palpable) se « stockent » au bas du dos, des reins et du psoas, ce muscle qui s’étend de chaque côté des vertèbres lombaires jusqu’à la partie antérieure de la cuisse.
Pourquoi travailler sur son héritage transgénérationnel ?
Quand une recherche est entamée sur la vie de nos aÏeux, nous nous rendons compte au fur et à mesure de nos investigations que notre vie et celle de notre entourage familial ressemblent étrangement à la leur. Cela en devient choquant et déstabilisant. Nos situations professionnelles, sentimentales, amicales sont quasiment identiques. C’est comme si nous obéissions à un dictat incontournable. Plus vous avancez, plus vous voyez clair dans ce processus que je qualifierais de méthodique. On parle alors clairement d’héritage trangénérationnel.
Les faillites d’entreprises ont déjà été vécues, de même pour les abus en tous genres (sexuels, psychologiques, physiques etc…). Tout est d’une ressemblance époustouflante.
En quoi consiste un travail sur son héritage transgénérationnel ?
Cette enquête, car c’est vraiment une enquête besogneuse, est à mener avec beaucoup d’abnégation et de courage. Elle est perturbante pour soi-même et pour la famille car elle va faire remonter tous les secrets, les dénis, les non-dits et donc des côtés de la famille qui étaient restés cachés.
Au travers de ce véritable engagement apparaît la volonté de comprendre tout le sens de nos propres embûches de vie et de s’en libérer, de comprendre que nous ne sommes pas responsable de cet héritage transgénérationnel et que nous pouvons nous en libérer.
C’est aussi et surtout la farouche volonté de stopper cette « tradition » afin que notre descendance n’en soit pas impactée et que cette descendance puisse être vigilante à son tour. A la charge de chaque enfant d’aller chercher selon sa volonté les deux côtés de leurs parents respectifs. Chacun et chacune se prendra en main.
Ce détricotage est un «emploi» à plein temps car il remet en question quasiment tout notre Moi véritable. Tout est copié, absorbé comme un buvard sur nos aîeux. Nous sommes des imitateurs hors pairs. Notre Moi dés notre naissance est mis de côté par nos parents qui, à leur tour nous éduquent comme eux l’ont été. Tout ce mécanisme s’élabore de façon inconsciente. Tout le monde le pratique avec sincérité et amour et depuis la nuit des temps. Travailler sur son héritage transgénérationnel va permettre de nettoyer les énergies ancestrales et s’en libérer.
Le transgénérationnel comme outils de découverte des archétypes du Père et de la Mère
Le transgénérationnel n’est en définitive qu’un outil permettant d’accéder aux archétypes du Père et de la Mère. Les archétypes sont des constellations de l’inconscient collectif. Elles rayonnent avec leurs énergies éclatantes. L’inconscient collectif est en quelque sorte un transgénérationnel planétaire. Il recentre, regroupe tous les instincts, pulsions de toutes nos personnalités. C’est la boîte noire de l’avion. Tout y est enregistré.
L’archétype du Père
L’archétype de Dieu, le plus ancien, est complètement lié à l’archétype du Père. Le Père est aux yeux de l’enfant un être fort, généreux, éclairant le chemin sans aucune crainte. Un héros. Avec le Père, l’enfant peut être aimé et reconnu avec sûreté et bienveillance et, peut être aussi puni avec sévérité et injustice. L’archétype du Père est fondamental.
Tout ce qui est reconnaissance, sécurité dans nos actions, justice aimante et parfois tranchante, prises de décisions, renoncements en sont les conséquences positives ou négatives en fonction de comment a pu se comporter le Père tout au long de l’éducation qu’il a servi à son enfant. Un Père juste et respectueux saura rendre son enfant aguerri face à la société. Un Père abusif de son autorité ou trop absent dans la maison laissera un enfant craintif ou trop autoritaire à son tour, le moment venu.
L’archétype de la mère
L’archétype de la Mère est tout aussi puissant et vaste que celui du Père. La Mère symbolise l’inconscient d’où l’on sort (le ventre maternel) et où l’on retourne temporairement ou définitivement (le sommeil, le repos, la mort). Elle est d’ailleurs la plus profonde des relations d’enfance. La Mère symbolise l’obscurité douce (l’ombre, les couvents, les églises, les grottes, la forêt, la plongée sous-marine). Elle symbolise le ventre dont il faut se détacher pour devenir adulte. La Mère symbolise ce qui donne la vie, elle porte les fruits et nourri. La Terre Mère Nourricière.
Elle représente tout ce qui est séduisant et dangereux à la fois, tout ce qui peut tuer la personnalité. Elle se doit d’être tout le contraire, c’est-à-dire accueillante, sans réserve, aimer sans condition. Le « aimer à condition que tu deviennes ce que je veux » n’a aucune légitimité ou alors gare aux dégâts émotionnels chez l’enfant. Elle se doit d’être pure et sans tache.
Ce rôle n’est pas des plus faciles à respecter. Aucune mère au monde ne peut rivaliser avec un symbole aussi vaste. L’enfant fera sans cesse des comparaisons entre son idéal inconscient et sa mère réelle. Il refoulera, repoussera avec violence parfois le fait que sa mère soit imparfaite ou névrosée.
Le Père et la Mère
Rappelons que le rôle du père n’est pas plus aisé, puisqu’il est comparé avec les symboles de Dieu et du Soleil.
Le père et la mère inconscients de tous ces phénomènes s’efforceront d’élever leurs progénitures du mieux qu’il puisse leur être octroyé de le faire. L’équilibre à deux est à rechercher pour le bien de l’enfant. Un enfant qui pleure et qui désobéit est parfois plus proche de son essence profonde qu’un autre enfant, qui lui, fait tout pour plaire et se soumettre finalement à la bonne grâce de ses parents. Ainsi, il évite les fâcheries de ses parents à son encontre ou leurs bouderies.
Une partie de ses lignes sont empruntées au livre de Pierre Daco, « Les Triomphes de la Psychanalyse »
Conclusion
La transmission familiale et l’héritage transgénérationnel sont fortement ancrés dans nos différentes civilisations. Toute action tendant à leur faire montrer leur vrai visage peut parfois engendrer des tempêtes familiales autour de la table.
Il est évident que toutes ces investigations n’ont de raisons que de poser des faits sans les commenter, sans les discréditer. Tout ce qui a pu se passer de difficile est à recadrer dans un certain contexte d’époque. La bienveillance est de mise constamment. La colère, la rancœur, le dégoût, l’amertume, le mépris, et j’en passe, peuvent surgir. Nous ne sommes que des être humains. La personne qui sera à l’origine de ce remue- ménage saura exprimer les faits sans que les émotions ne la fasse sortir de trop de ses gonds. Si elle endosse ce rôle c’est qu’elle en a la force et la volonté.
Nous pourrions terminer par ces deux dernières phrases :
Quand l’information n’est pas connue, l’action qui est menée et le résultat qui en découle sont immuables. Quand l’information est enfin donnée de façon réfléchie et aimante, l’action qui sera menée et le résultat qui en découlera seront tout autre.
